Jef Adriaensen obtient de meilleurs rendements grâce au contrôle du déséquilibre

À Hoogstraten, non loin de la criée, s’étend l’exploitation de fraises de Jef Adriaensen, une exploitation héritée de ses parents et dont il souhaite rénover les serres.

Dès que l’on arrive sur la plantation, on remarque directement les grands réservoirs de stockage. À quoi servent-ils ?

"Notre réserve d’eau de pluie ! Le dernier grand réservoir est une station d’épuration avec filtration lente sur sable, qui nous permet de fonctionner entièrement avec de l’eau de pluie. Nous récupérons l’eau qui s’écoule des jardinières et l’envoyons vers notre installation pour qu’elle soit réutilisée. De cette manière, notre approvisionnement en eau est circulaire à 95 %."

Jef Adriaensen incarne la deuxième génération de producteurs de fraises ; il entend moderniser complètement les serres héritées de ses parents. 

Un chantier particulièrement gourmand en électricité. De puissantes pompes assurent la circulation d’eau chaude dans les serres vitrées, de sorte que la température se situe actuellement entre 12 et 16 degrés. L’éclairage LED fournit une lumière optimale pour stimuler la croissance des plants, et les gaz de combustion du système de chauffage sont utilisés pour injecter du CO2 supplémentaire dans les serres. 

Une installation photovoltaïque aménagée sur plusieurs bâtiments assure la propre production d’énergie, qui est stockée dans les batteries pour être utilisée pendant la nuit. Le contrôle du déséquilibre opéré par Yuso garantit des revenus permettant de réduire considérablement la facture d’électricité, qui devient même négative durant la plupart des mois de l’année. Une grande réserve d’eau chaude est utilisée pour récupérer la chaleur de l’installation au gaz et l’utiliser la nuit. 

L’exploitation de fraises de Jef Adriaensen fait partie d’une coopérative d’agriculteurs affiliée à la criée de Hoogstraten. La collaboration entre les différents producteurs est donc excellente.

"L’ensemble de la plantation de fraises représente 5,5 hectares de serres, dont environ 4 hectares sont en verre et le reste en plastique." Cette différence de matériau permet une floraison échelonnée des fraises : la culture sous serre en verre débute à la mi-janvier avec 2,5 ha de plantation et devrait produire des fruits pour le 25 mars, tandis que la culture sous serre en plastique est lancée fin février et produira des fruits pour le début du mois de mai. 

De cette façon, Jef peut gérer efficacement toutes les serres en travaillant avec une seule équipe permanente.

Les fraises sont-elles souvent pulvérisées ? "Un minimum", répond Jef. "Pour lutter contre les petites bêtes, nous utilisons des répulsifs biologiques : les bonnes petites bêtes combattent les mauvaises. Pour éviter les champignons, nous utilisons aussi des produits biologiques. L’an dernier, nous avons investi dans un appareil d’irradiation UV qui est utilisé la nuit pour irradier les plants avec de la lumière UV. Nous pulvérisons uniquement contre la pourriture, mais très peu, une fois tous les 10 jours environ. La quantité de résidus sur les plants, dans le sol et dans l’eau est vraiment minimale. Les contrôles de résidus de pesticides sur les fraises sont très stricts, ce qui explique que les fraises belges soient peu pulvérisées", souligne Jef. "Cela prend également du temps, car il me faut au moins deux heures pour pulvériser les plants dans une seule serre. Moins il y en a, mieux c’est."

Les fraises poussent dans des bacs en plastique qui sont réutilisés d’année en année. "Auparavant, nous avions l’habitude d’utiliser des sacs en plastique avec de la terre arable, mais cela produisait beaucoup de déchets plastiques. Nous sommes donc passés aux bacs. La terre est remplacée après chaque culture, la terre utilisée est compostée."

La culture de fraises belges de Jef Adriaensen est donc une histoire d’innovation continue, à laquelle Yuso et Ecotechnics sont heureux de participer. Ecotechnics a installé le système photovoltaïque et mis en service, au milieu de l’année 2024, la batterie qui sert à la fois pour l’autoconsommation et pour le contrôle du déséquilibre. Ainsi, l’énergie est achetée à un coût minimal et l’énergie excédentaire produite par l’installation photovoltaïque est vendue avantageusement sur le marché du déséquilibre.

Explication de la capture d’écran de Yuso Inside :
Il s’agit des rendements de l’injection d’énergie solaire à partir de la batterie. Les barres jaunes correspondent aux rendements d’injection suite au déséquilibre, les barres bleues indiquent les rendements d’injection sans contrôle du déséquilibre (mode auto-approvisionnement). On voit clairement que la principale source de revenus est le contrôle du déséquilibre. Les revenus de l’autoconsommation sont plus faibles en raison des différences limitées dans le prix du marché Day Ahead.